Le 4 octobre 2024, restera gravé dans l’histoire sociale du Congo comme une journée d’espoir et de reconnaissance, marquant l’inauguration de la toute première maison de retraite de l’Association d’Aide Sociale et de Développement des Personnes Âgées au Congo (AASDPAC).

Cet événement, teinté d'émotion et de symbolisme, a eu lieu au cœur de Brazzaville, sous les regards attentifs et bienveillants d’une foule composée de personnalités politiques, de représentants d'organisations humanitaires, et surtout de nombreux aînés, pour qui cette journée représentait bien plus qu’une simple inauguration.

Sous un ciel bleu, baigné de lumière, ce projet tant attendu a pris forme. C’est un lieu de réconfort, de dignité et de vie sociale qui s'ouvre aux personnes âgées, longtemps laissées en marge dans un pays où les structures d’accueil pour les aînés étaient quasi inexistantes. Cette maison de retraite, la première du genre au Congo, est une initiative pionnière, portée avec conviction par l’AASDPAC, une association qui lutte sans relâche depuis des années pour offrir une meilleure qualité de vie aux personnes âgées, souvent délaissées ou mal prises en charge.

Pour beaucoup, cet établissement est bien plus qu’un bâtiment flambant neuf. C’est un rêve devenu réalité, une promesse tenue.

Les mots de la présidence de l’AASDPAC, lors de son discours d’ouverture, résonnaient avec une sincérité palpable :

L'émotion était palpable parmi les premiers pensionnaires, dont certains, les larmes aux yeux, évoquaient l'isolement dans lequel ils avaient vécu pendant des années. Une résidente, visiblement émue, confiait : « Ici, je me sens chez moi. Je n’ai plus à m’inquiéter de ce que demain me réserve. »

Les familles, présentes pour accompagner leurs proches, partageaient cette joie et ce soulagement. Pour beaucoup, la maison de retraite de l'AASDPAC représente un véritable soulagement, offrant aux aînés un cadre de vie paisible et sécurisé tout en permettant aux proches de renouer avec eux sans la crainte de la solitude ou de l’abandon.

L'inauguration de cette maison de retraite ne marque pas seulement la création d'une infrastructure, mais elle représente également un profond changement de paradigme dans la société congolaise. Dans un contexte où le soutien aux personnes âgées est souvent négligé, cet événement a suscité des discussions importantes sur l'amélioration des conditions de vie des aînés à travers tout le pays. Il s'agit d'une invitation à réfléchir sur le rôle de la solidarité intergénérationnelle, de la responsabilité collective et du respect envers ceux qui ont bâti le pays au fil des décennies.

Le ministre des Affaires sociales, présent à la cérémonie, a souligné dans son discours l'importance de cette réalisation : « Ce n’est que le début. Le Congo doit maintenant prendre soin de ses anciens. Nous devons continuer à construire de tels établissements pour honorer nos parents, nos grands-parents, ceux qui ont donné tant pour nous. »

L'AASDPAC, en collaboration avec le gouvernement et des partenaires internationaux, envisage de multiplier ces initiatives à travers le pays.

Cette maison de retraite est un exemple, un modèle pour l'avenir, où le bien-être des aînés deviendra une priorité nationale.

L'inauguration de la première maison de retraite du Congo est l'accomplissement d'une vision portée depuis des années par un homme dont l'engagement et la détermination ont transformé la vie de nombreux Congolais : M. Auguste Loko, président de l’Association d’Aide Sociale et de Développement des Personnes Âgées au Congo (AASDPAC). Cet homme, humble et discret, est pourtant au cœur d’une révolution sociale qui redonne espoir aux aînés du pays.

Le parcours de M. Auguste Loko est à la fois inspirant et atypique. Né dans une famille modeste à Brazzaville, il a très tôt été confronté à la dure réalité des inégalités sociales. Enfant, il a été témoin de la négligence dont souffraient les personnes âgées dans son entourage, souvent abandonnées ou laissées à elles-mêmes dans des conditions de précarité. Ces souvenirs marquants l’ont profondément touché et ont éveillé en lui une vocation : celle de consacrer sa vie à améliorer le sort des plus vulnérables, en particulier les aînés.

Dès son plus jeune âge, Auguste Loko s’est impliqué dans des actions de bénévolat, organisant des collectes de nourriture et des visites aux personnes âgées isolées dans les quartiers de Brazzaville. Sa générosité et sa capacité à mobiliser autour de lui ne sont pas passées inaperçues, et c’est ainsi qu’il a commencé à se forger une réputation de leader communautaire.

Après des études en travail social et en gestion des associations, il a travaillé dans plusieurs ONG, acquérant une expérience précieuse dans la gestion de projets humanitaires et le développement communautaire. Cependant, malgré les diverses responsabilités qu’il occupait, sa mission première restait la même : améliorer la qualité de vie des aînés. C’est ainsi qu’en 2007, il fonde l’AASDPAC, avec un objectif clair en tête : construire un réseau d’accompagnement pour les personnes âgées, offrir des soins adaptés et promouvoir le respect de leur dignité.

L’AASDPAC, sous la direction de M. Loko, a vu le jour dans un contexte difficile. Au Congo, peu de structures existaient alors pour répondre aux besoins spécifiques des personnes âgées. Les ressources étaient limitées et les obstacles nombreux. Pourtant, M. Loko n’a jamais perdu de vue son objectif. Avec une équipe de bénévoles passionnés, il a commencé par des actions modestes : distribution de médicaments, organisation de repas communautaires, visites à domicile pour rompre l’isolement des aînés. Progressivement, l’association a gagné en notoriété, et le travail de M. Loko a attiré l’attention d’organisations internationales.

Son acharnement et sa persévérance ont permis à l'AASDPAC de grandir. Avec des financements provenant de dons et de partenariats avec des associations internationales, il a commencé à rêver plus grand. La création d’une maison de retraite, un lieu où les aînés pourraient vivre dans la dignité et recevoir des soins appropriés, est alors devenue son projet-phare. Malgré les scepticismes et les doutes, M. Loko a gardé le cap, mobilisant des fonds, des experts, et plaidant sans relâche auprès des autorités locales et internationales pour que ce rêve devienne réalité.

Le leadership de M. Auguste Loko repose sur des valeurs profondément humaines. Pour lui, le bien-être des aînés est une question de justice sociale. Dans un pays où les défis économiques et sanitaires sont nombreux, il a toujours soutenu que la prise en charge des aînés ne doit pas être reléguée au second plan. Son discours, empreint de compassion, est aussi une invitation à toute la société congolaise à repenser son rapport aux personnes âgées.

« Nos aînés sont la mémoire vivante de notre pays » a-t-il déclaré lors de l’inauguration de la maison de retraite. « Ils ont bâti ce que nous sommes aujourd’hui. Les abandonner serait oublier notre propre humanité. »

Sous sa direction, l'AASDPAC est devenue une voix puissante dans la défense des droits des personnes âgées au Congo, portant des campagnes de sensibilisation sur la nécessité d’inclure les personnes âgées dans le tissu social et économique du pays. Grâce à ses plaidoyers, des réformes ont commencé à être mises en place pour améliorer la protection sociale des aînés et garantir un accès plus large aux soins de santé.

Auguste Loko n’est pas seulement un visionnaire, c’est aussi un homme d’action. Toujours sur le terrain, il n’a jamais cessé de visiter les aînés isolés, de s’enquérir de leurs besoins et de les écouter. Ceux qui le connaissent parlent d’un homme dont l’empathie est aussi grande que sa rigueur. Il ne compte pas ses heures et supervise personnellement chaque étape des projets de l’AASDPAC, veillant à ce que l’association garde toujours comme priorité le bien-être des personnes âgées.

À travers les années, M. Loko a su inspirer de nombreuses vocations. Beaucoup de jeunes volontaires, impressionnés par son dévouement, ont rejoint l’AASDPAC et ont fait de la cause des personnes âgées une priorité dans leur vie. Il a ainsi formé une nouvelle génération de travailleurs sociaux et de bénévoles, assurant la pérennité de l’association au-delà de sa propre personne.

Avec l’inauguration de cette première maison de retraite, M. Auguste Loko a prouvé que les rêves, même les plus ambitieux, peuvent devenir réalité grâce à la détermination et à la solidarité. Mais pour lui, ce n’est qu’une étape. Son objectif est de multiplier ces établissements à travers tout le Congo, afin que chaque personne âgée, quelle que soit sa région, puisse bénéficier de soins et de l’attention qu’elle mérite.

Aujourd'hui, alors que la première maison de retraite ouvre ses portes, M. Loko peut contempler le chemin parcouru avec fierté. Mais loin de se reposer sur ses lauriers, il continue de travailler avec la même passion qui l’anime depuis ses débuts. Il a su faire de son engagement une mission de vie, et le Congo lui doit énormément.

Le parcours de M. Auguste Loko est celui d'un homme qui a décidé de consacrer son existence à une cause qui lui tenait à cœur, celle des aînés. Grâce à lui, la société congolaise commence à réapprendre la valeur du respect des anciens, et à leur offrir la place qui leur revient de droit dans la communauté.